Le pacte des dieux La porte : L'ordre de Foix by Jean-Bernard Patrick

Auteur:Jean-Bernard Patrick [Jean-Bernard Patrick]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: auto-édité
Publié: 2023-12-23T23:00:00+00:00

GLAIR

Glair était monté dans la voiture de tête, encadré à l’arrière par deux hommes armés, et à l’avant du véhicule, côté passager, s’était installé Édouard. Le prisonnier ne connaissait pas les raisons de ce brutal revirement de situation. Le temps pressait. Paul avait proposé d’expliquer lors du trajet à ce dernier, les raisons de ce déplacement et ce que l’on attendait de lui. C’est donc par radio que Treize, qui se trouvait dans le troisième véhicule avec Paul, expliqua à son ami pourquoi ce remaniement. Paul était à l’avant du véhicule et Treize à l’arrière, lui aussi encadré par deux gardes. Il avait été convenu que la conversation se ferait en français, puisque les deux étrangers maîtrisaient parfaitement cette langue. C’est ainsi que Treize résuma la situation et expliqua leur plan, du moins l’idée de plan qui avait germé durant la nuit. Glair semblait avoir une confiance aveugle en son chef et après un bref moment d’hésitation, accepta de se porter volontaire pour remplacer l’Élue dans la Mère. Une fois la communication terminée, Treize donna le talkie à Paul.

— Sais-tu au moins ce que tu fais ? Croix-tu que ce plan a une chance d’aboutir ?

Le grand roux se contenta de secouer la tête négativement et haussa les épaules.

Tout comme lui, Glair était conscient des risques qu’il encourait, mais malgré cela, quand Treize lui avait exposé l’idée de placer le prince sur le trône et de mettre fin au règne d’Ea3, il avait accepté sans aucune hésitation. La fin du trajet se déroula dans un silence cénobitique. Chacun plongé dans ses propres pensées et avec ses propres démons.

***

Arrivé à la villa de Lapège, Paul se munit de son appareil photo, d’un bloc-notes et d’un stylo. Il avait été décidé de refermer le passage et de masquer l’emplacement des pierres permettant son ouverture. Paul prenait des clichés des piliers et de leurs inscriptions sous tous les angles avec plus de minutie qu’il ne l’avait fait deux jours plus tôt. Dans son carnet, sur le croquis grossier des colonnes qu’il avait quadrillées, il numérotait à présent chaque case, correspondant à un cliché qu’il immortalisait trois fois avant de changer de case et de répéter l’opération.

— On n’a pas toute la journée mon grand ! le coupa Treize qui observait Paul depuis une bonne quinzaine de minutes.

— Pourquoi tiens-tu tant à photographier ces écritures ?

— Aucun de nous ici présent ne sait lire ces glyphes. Toi-même m’as expliqué il y a moins de dix minutes, qu’il s’agissait de symboles anciens oubliés depuis bien longtemps. Je suis persuadé que ces textes n’ont pas été posés là par hasard ou pour faire joli et qu’ils nous révéleront des indices, un secret ou je ne sais quoi d’autre si nous arrivons à les déchiffrer. J’ai bientôt fini. Glair peut commencer à se préparer, laisse-moi encore cinq petites minutes.

— Pas une de plus… !

Quand Paul eut terminé, il confia son travail et son appareil à Édouard.

— Bonne initiative Paul, je n’y avais pas pensé. Glair, êtes-vous prêt

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